vendredi 19 février 2010

Salle comble pour la crise à Landerneau

Mardi soir à Landerneau, Hervé Le Borgne (directeur d'EURIA, Institut d'actuariat à Brest) et André Rousseau (sociologue, ancien directeur de formation au CMB) ont fait une remarquable démonstration, devant un public nombreux et attentif, de l'atout -insuffisamment mis à profit selon eux- dont dispose notre pays face à la crise bancaire et financière : son réseau bancaire mutualiste (CMB et CA principalement).

Fondé sur un socle de valeurs éthiques fortement liées à notre identité culturelle, ce système (93% des dépôts d'épargne en Bretagne!) vise en effet à privilégier l'homme (sociétaire), l'économie sociale et le lien au territoire.

Les banques « classiques » gardent à l'opposé l'œil rivé aux dividendes de leurs actionnaires capitalistes, s'attachant en priorité à maximiser leurs profits. Elles l'ont souvent fait, dans la période récente, sans raison garder, emportées -comme on l'a vu à nos dépends- par le démonisme financier d'une avidité sans freins.

Pour clore la description de ces mécanismes mortifères et du recours salvateur que nous pourrions (devrions ?) exercer à ce modèle coopératif puissamment développé en Bretagne singulièrement depuis le dernier conflit mondial, Christian Troadec, tête de liste « Nous te ferons Bretagne », s'est adressé aux sympathisants et militants présents.

Il s'est engagé, une fois élu, à se battre pour la promotion d'un chantier et d'une idée de poids, visant à renforcer le nécessaire leadership politique de la Région :

1) Lancer, pour enrayer la crise (+20% de sans-emploi en Bretagne administrative depuis un an !) un grand emprunt breton. Cet emprunt, curieusement et en dépit de l'urgence absolue, l'actuelle majorité PS à l'Assemblée régionale n'en a pas voulu. D'autres régions s'y sont elles pourtant exercées avec succès.

2) Se réserver la faculté de prendre –de manière avisée (et pour un pourcentage de 5 à 15%)- des participations sélectives au sein de groupes industriels en difficulté, dont la faillite ou la reprise par des intérêts purement spéculatifs mettraient en péril l'équilibre économique, le tissu social et le maillage géographique équilibré maintenu en Bretagne à ce jour. L'exemple emblématique d'Entremont, dont l'activité laitière assure un revenu à près de 6000 familles était mis à cet égard en exergue par Christian Troadec.

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Leun a dud o tabutal diwar-benn an enkadenn e Landerne

Dimeurzh da noz e Landerne, o deus Herve ar Born (pennrener EURIA, ensavadur a studi ar riskloù e Brest) hag André Rousseau (sokiologour, bet rener ar stummadur e Kengredit Breizh) graet un diskouezadur dispar, dirak leun a selaouerien evezhius, eus ur perzh mat a zo gant hor bro, e-tal enkadenn ar bankoù hag an arc'hant bras, ha ne vez ket implijet a-walc'h hervezo: rouedad an tier-bank skodenner (Kengredit Breizh ha Kredit al labour-douar dreist-holl).

Diazezet eo ar sistem-se war talvoudoù divezel, a zo liammet kreñv ouzh hon identelezh. E bal eo lakaat an dud (kevrennerien), an ekonomiezh sokial hag al liamm ouzh an tiriad en a-raok.

Er c'hontrol e vez an tier-bank "klasel" chalet gant lodennoù o c'henlodeien kevalaour, ken tomm ma'z int da dizhout ar brasañ gounidoù. Graet eo bet se meur a wezh, n'eus ket pell zo, diskiant a-grenn, pennfollet gant aerouantelezh arc'hantel ar c'hoantegezh diharp, evel m'hon eus gwelet diwar hor c'houst.

Da glozañ diskrivadur ar gwikefreoù marvel-se, kement ha lavarout perak e c'hellfemp (rankfemp?) implijout ar patrom-kenober-se, a oa bet diorroet e Breizh abaoe ar brezel diwezhañ, en deus Kristian Troadeg, penn al listenn "Ni ho savo Breizh" komzet ouzh ar vignoned hag ar stourmerien a oa eno.

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